From: ox@squat.net
Date: 15 Mar 2001 08:39 uur
Alweer een nieuw hart gevonden van het kraakcircuit. Deze keer is het
de vrankrijk.....
Pak je woordenboek indien je geinteresseerd ben, denk terug aan die muffe
franse lessen en wellicht borrelt het allemaal weer op.
O.
---------- Forwarded message ----------
Date: Tue, 13 Mar 2001 15:12:01 +0100 (CET)
Subject:
=?iso-8859-2?Q?Pays=2DBas=2C=20La=20guerre=20des=20squats=20aura=20bien=20li
eu=2E?=
Pays-Bas, La guerre des squats aura bien lieu.
Depuis quelques mois, les relations entre les autorités et les tenants du
mouvement alternatif se sont durcies. Apr?s plusieurs évacuations
musclées, l'attention se focalise autour de Vrankrijk, symbole de la
contre-culture amstellodamienne.
NRC HANDELSBLAD
Rotterdam
D'AMSTERDAM
Vrankrijk est au coeur du mouvement des squatteurs. Ce bâtiment orné de
beaux graffitis, situé Spuistraat, ? Amsterdam, accueille depuis dix-huit
ans déj? des autonomes, des sans-abri, des clandestins et des squatteurs.
C'est un lieu pour boire une bi?re et faire de la "politique
extraparlementaire", ou encore préparer des manifestations contre le
Sommet européen d'Amsterdam [en juin 1997], mener des actions contre les
évacuations, organiser des mouvements de protestation. Les squatteurs ont
la ferme intention de créer des ennuis ? la municipalité - "l'ennemi",
d'apr?s un récent tract. La police, elle, qualifie Vrankrijk de "centre
commando", une appellation tr?s exagérée selon les squatteurs, mais tout ?
fait révélatrice du regard que les forces de l'ordre portent sur eux. Les
squatteurs sont particuli?rement remontés contre une formalité qui a pris
les dimensions d'une affaire politique et d'une question de principe,
chaque partie craignant de perdre la face. Dans l'immeuble Vrankrijk se
trouve un bar-discoth?que qui n'a pas de licence d'exploitation, ce que la
municipalité ne tol?re plus. Mais les squatteurs ne veulent pas se
soumettre ? cette obligation, arguant qu'elle donnerait le droit ? la
police d'entrer ? tout moment pour se livrer ? des contrôles. Et ils
estiment que la préparation d'actions, l'aide aux clandestins ou les
projets d'occupation d'immeubles s'en trouveraient alors compromis. Pour
eux, si la municipalité fait tant d'histoires, ce n'est pas qu'une
question de licence. "Vrankrijk dérange les autorités. Elles veulent nous
réduire au silence. Il faudrait ?tre fou pour les aider ? mettre en place
notre propre syst?me de répression, en laissant la police mettre les pieds
ici", explique Mirjam, une squatteuse. On est dans l'impasse. C'est le
premier défi ? relever pour le nouveau maire socialiste d'Amsterdam, Job
Cohen, la plupart des partis présents au conseil municipal estimant que la
tolérance vis-?-vis de Vrankrijk a assez duré. Mais, pour les squatteurs,
il s'agit d' "un enculage de mouches officiel", dans la mesure o? tout
s'est toujours bien passé depuis dix-huit ans avec les habitants du
quartier. La question de la licence n'est d'ailleurs qu'un prétexte, et
non une cause. Celle-ci est plutôt liée ? une série d'expulsions, ? la
volonté de pousser le mouvement de squatteurs dans ses derniers
retranchements, ? la mentalité de grand nettoyage du conseil municipal et
? la dégradation des relations entre les squatteurs et les autorités. La
police entend montrer qui est le chef. Quant aux squatteurs, ils ne
veulent pas perdre du terrain. Le mouvement des squatteurs se trouve en
effet dans "une situation délicate, et il est de plus en plus
marginalisé", explique Eric Duivenvoorden, auteur d' Een voet tussen de
deur - Geschiedenis van de kraakbeweging 1964-1999 [Un pied dans
l'entrebâillement de la porte - Histoire du mouvement des squatteurs
1964-1999, éd. Arbeiderspers, Amsterdam, 2000]. DÉSORMAIS, LA POLICE
EXPULSE SANS PRÉVENIR
D'apr?s lui, plusieurs raisons sont ? l'origine d'un recul du mouvement
qui ne représente plus qu'environ 500 personnes ? Amsterdam et ? peu pr?s
un millier ? l'échelle du pays. Non seulement la législation est plus
sév?re, ce qui rend le squat difficile, mais le marché de l'immobilier est
si dynamique qu'il y a de moins en moins d'immeubles vides. En outre,
compte tenu du temps limité qui est imparti aux étudiants boursiers pour
faire leurs études, de l'amélioration du marché de l'emploi et du recul de
l'idéalisme, les étudiants et les jeunes sont de moins en moins nombreux ?
faire "le choix extr?me d'?tre squatteur ? plein temps", explique
l'auteur. A cela vient s'ajouter, dit Ivo, chargé des nouveaux arrivants ?
Vrankrijk, qu' "on ne peut pas supporter la police". Une chose est
certaine : l'atmosph?re s'est définitivement gâtée, de l'avis de tous les
squatteurs, apr?s les émeutes et l'évacuation du Kalenderpanden [un des
autres bastions alternatifs d'Amsterdam], ? la fin du mois d'octobre
dernier. Leur slogan ? l'époque était : "Kalenderpanden, le tournant". Les
squatteurs d'Amsterdam ne sont pas les seuls ? se heurter ? la police.
Récemment, la fortification Brullend Breekijzer, sur le Lutherse Burgwal,
? La Haye, a été évacuée. Juste avant, le rez-de-chaussée de la Zwarte
Madonna, de l'avis général le bâtiment le plus laid de La Haye, a été
évacué apr?s une br?ve action menée par les squatteurs, la police y
faisant intervenir de nombreux gardes mobiles. Ces évacuations témoignent
d'un changement de climat. "Avant, c'était plus bon enfant. D'ailleurs on
nous prévenait avant une expulsion", explique l'un des squatteurs de La
Haye. La police ne le fait plus. L'espace Cineac, ? Amsterdam, a été
évacué sans avertissement, le Brullend Breekijze, ? La Haye, aussi.
Conclusion : depuis le Kalenderpanden, la police ne prévient plus, et un
équipement lourd est mis en place pour briser toute résistance. "Cette
résistance se comprend. Lorsqu'un mouvement est menacé, les vieilles
idéologies triomphent", estime, M. Duivenvoorden. En dehors des
expulsions, les municipalités tentent de neutraliser le mouvement des
squatteurs par ce qui s'appelle la "politique des pépini?res" - des
endroits réglementés qui servent de refuges en ville. Mais, tandis que
l'ancien maire socialiste d'Amsterdam, Schelto Patijn, parlait de "créer
les bonnes conditions pour qu'une culture alternative se développe",
beaucoup de squatteurs ont décroché, craignant d'?tre récupérés par le
syst?me. Selon M. Duivenvoorden, "le mouvement est en proie ? des
querelles intestines. Certains veulent accepter la légalisation de
Vrankrijk. Mais ils n'ont pas le dessus face aux squatteurs qui souhaitent
justement rester en marge de la société. On a l? une contre-culture qui se
replie derri?re les barricades." Reste leur éternel slogan : "Le squat
continue, Vrankrijk restera."
Yasha Lange
Courrier International
08/02/2001, Numero 536
_____________________________________________________________________
E-mail zdarma na cely zivot: http://email.seznam.cz
--------------------------------------------------------------
afmelden kan via: kraken-post-unsubscribe@dvxs.nl
opnieuw aanmelden: kraken-post-subscribe@dvxs.nl
info: http://kraken.dvxs.nl archief: http://skwot.dvxs.nl
|